Jean Seignalet, docteur en médecine, maître de conférences à la Faculté de médecine de Montpellier et praticien hospitalier, a dirigé pendant trente ans le laboratoire d'histocompatibilité de Montpellier. II a été un pionnier des greffes d'organes et de tissus, en particulier des transplantations rénales. II a développé des examens biologiques qui aident au diagnostic et à la prévention de certaines maladies.
D’après ses travaux, lorsque l’apport en molécules inutiles, en excès ou même carrément nocives pour l’organisme est important et qu’il dépasse les capacités d’élimination de celui-ci, ce dernier s’encrasse.
Ces molécules évoluent soit dans le milieu extracellulaire, si elles sont très différentes des molécules de l’hôte, soit au niveau de la membrane cellulaire ou même dans le milieu intracellulaire si elles ressemblent aux molécules de l’hôte. Elles agissent donc à divers niveaux et entraînent des modifications ou des perturbations différentes suivant les cas (par exemple, gêne des communications entre cellules, inhibition ou dysfonctionnement de certaines enzymes, blocage de messagers, transmission erronée de signaux…) Ces perturbations s’accompagnent toujours d’un accroissement de la consommation d’énergie et en même temps, d’une diminution de sa production, d’une perturbation du fonctionnement de la cellule et d’une libération de radicaux libres. L’ensemble de ces facteurs conduit à la maladie et à la vieillesse.
En effet, une cellule encrassée fonctionne incorrectement ou insuffisamment ou devient maligne ou encore, meurt. Il est donc extrêmement important de prévenir toute forme d’encrassage en limitant au maximum les apports en cellules inutiles ou nocives de manière à ce que les capacités d’élimination de l’organisme ne soient pas débordées et lui permettent de se débarrasser au fur et à mesure des déchets accumulés [« L’alimentation ou la troisième médecine » de Jean Seignalet)].